★you say that you want respect
honey, for all the things that you've done to me

Depuis que Roméo avait quitté l’Angleterre, il s’était trouvé. Côtoyer des gens superficiels et hypocrites à longueur de journée le rendait malade, et c’était sa vie à Londres. Il était fière d’appartenir à une grande famille royale, mais tout le protocole, le blabla et les politesses inutiles, lui ca l’énervait plutôt qu’autre chose. Il avait appris les bonnes manières, certes. Et c’est d’ailleurs pour ca qu’on le prend souvent pour un gentleman. Certaines habitudes qu’il garda de son ancienne vie. Mais…lorsqu’il traversa l’océan Atlantique, il savait qu’il allait démarrer une nouvelle vie, rencontrer des nouvelles personnes, et il savait qu’il allait lui-même changé. Il n’avait pas peur, juste excité à l’idée de découvrir de nouvelles choses. Et c’est ce qui s’est passé. Bien qu’il resta le même Roméo, il se retrouva à nouveau, comme s’il avait enfin trouvé l’étoile dans sa vie qui faisait toute la différence. C’était le bon Roméo, pas celui qui se pavanait dans les grands banquets. C’était un gars simpliste, qui se prenait pas la tête pour rien, qui faisait attention à son image mais sans plus, mais qui surtout était entouré de gens vrais. Et là, était toute la différence.
Sur ce nouveau continent, il avait rencontré pas mal de monde. Des gens biens, d’autres un peu plus bizarre. Mais, la plupart étaient des gens particuliers, en qui Roméo pouvait avoir confiance. Une d’entre elle ? Miloé. Ils s’étaient connus par l’intermédiaire d’Aron, l’un de ses meilleurs amis. Forcément, le destin leur a ouvert la main comme sur un plateau d’argent. Trainant elle aussi avec son groupe d’amis, ils vinrent à se croiser plus souvent que prévu, et se sont plutôt vite plu. Du même caractère, tout indiquait qu’ils allaient avoir droit à une longue amitié, et ce Roméo le savait. C’était une personne douce et exceptionnelle et c’est, bizarrement, les personnes a qui on pensait ne pas avoir de points en commun qui se retrouve en tête d’amis. Bizarre hein ?
« Un café, ca te tente tout à l’heure à 16h ? » lui avait-il envoyé par sms pendant l’une de ses pauses. Aujourd’hui le jeune homme finissait tôt. Il avait pris un weekend end de trois jours pour en profiter pleinement, et le voici bientôt libre. Et quoi de mieux que de le commencer par un café entre amis, hein ? Cela faisait un petit moment qu’il n’avait pas vu la jeune femme et sa petite bouille lui manquait. Elle répondit par l’affirmative. Parfait ! Ils allaient pouvoir discuter un peu, après tout leur amitié n’était pas à sens uniques. C’était ce qu’on appelait vraiment une amitié. Ils éprouvaient la même confusion, la même envie et jalousie, et c’était surement ça qui les avaient rapprochés le plus. Pour faire simple, ils discutaient, se conseillaient mutuellement.
Lorsque seize heures moins le quart sonna, Roméo enfila sa veste, pris ses affaires qu’il fourra dans ses poches et sortit de son cabinet. En ce jeudi, le ciel était radieux. L’été approchait et il révélait déjà son beau manteau coloré. L’air était frais, tandis que les rayons de soleil commençaient à être les rois. Marchant tranquillement, il ne pu s’empêcher d’allumer une cigarette. Bien qu’il tentait de réduire sa dose de drogue, il n’en avait pas pris depuis un bout de temps, et il en commençait à ressentir les effets de manques. Ses mains tremblaient, et il espérait qu’avec une cigarette cela allait passer. De toute façon, il n’avait rien sur lui, donc aucune tentation à se droguer. Arrivant devant le café, il entra, chercha des yeux Miloé, mais ne la découvrit pas. S’installa sur la terrasse du haut, pour ne pas être gêné par les passants mais pour profiter du soleil, il s’assit à une table et abaissa ses lunettes de soleil sur son nez. Lorsqu’un serveur lui demanda ce qu’il voulait prendre, il lui fit signe qu’il attendait une personne avant de commander. Il n’avait pas envie de boire un café froid, le temps que la belle arrivée, si ?

ROMEO & MILOE

Mal. Voilà comment je me sentais aujourd'hui même. J'avais envie de sortir et d'aller voir du monde. Seulement, j'avais la tête dans les bouquins et les devoirs depuis bien cinq heures maintenant. Seulement ce que je faisais était pour mon plus grand bien car, être étudiante en communication était vraiment éprouvant. Il fallait trouver le temps pour ses amis, ses études, la famille...ah la famille... Pour moi c'est si nostalgique d'en parler. Pour moi, famille se résume à mon seul frère, Julian ; ainsi qu'Alex, mon demi-frère. Demi-frère à qui je devais dire la vérité. Il était ignorant du fait qu'il soit mon frère et parfois je me demandais de quelle manière lui me voyait ! Il pouvait s'imaginer des choses après tout. Soupirant, je fermais le bouquin dans lequel je ne trouvais pas de réponses à mon devoir, et passais ma main dans mes cheveux en bataille et peu coiffés. J'avais faim en plus, mon ventre faisait des bruits étranges. Aujourd'hui, personne n'était à l'appartement, tous de sortie ou étudiait à la bibliothèque. Souvent, c'était moi qui restait à l'appartement et ne sortais jamais. Justement, Aron ne perdait jamais de temps en me charriant, me disant que c'était moi la plus jeune et qui devais le plus sortir et profiter de ma jeunesse. Lui tirer les trous de nez. Voilà ce que je voulais lui faire et lui faisais lorsqu'il me disait ça. D'ailleurs, tirer les trous de nez aux autres c'est ma spécialité !

Je serais toujours reconnaissante envers Aron qui m'avait fais quand même rencontrée des personnes extraordinaires. Tel que Waylon, et sa petite Ezra à qui je m'étais attachée comme si c'était ma fille, et aussi Roméo. Ah Roméo ! Mon cher Roméo ! Cet homme si viril et auquel on s'attachait facilement ! Il était si mignon avec ses soucis de coeurs et toussa. D'ailleurs, je pouvais lui faire confiance pour lui parler de Luke. Il me conseillait et même me disait parfois ce que Luke disait sur moi. Tout les deux sont meilleurs amis, normal je pense. Roméo était si vrai, si lui-même. C'est ce que j'aimais chez les personnes tel que lui.

Je me mis à bailler et me levais pour aller me servir un verre de lait frais. Bip bip Au moment-même où j'allais ouvrir le frigo, mon téléphone sonna. J'ai un nouveau message...de qui ? Quand on parlait du loup ! Roméo me proposait de venir prendre un café avec lui. Une personne qui pensait à moi...oh mon dieu, enfin ! Une chose que je n'osais vraiment pas avouer...j'étais toujours seule. Je l'étais constamment étant enfant. Je me demandais toujours pourquoi on rejetait les personnes obèses comme moi, étant enfant. Et j'ai compris. Certaines personnes ne choisissent que leurs amis pour leurs physiques et non pas pour ce qu'ils sont et ce qu'ils vaux. Il a été difficile pour moi de devenir « populaire » et de me faire une place ici. Même si je le suis, populaire ; je serais toujours seule. Je suis assez souvent rejeté par certaines personnes parce qu'ils connaissent mon passé et se disent que j'ai eu recours à la chirurgie etc. Et vraiment parfois j'ai envie de quitter Toronto pour m'exiler au Pôle Nord. Là où je serais seule et en compagnie de mongoles avec leurs loups blancs ! J'avais fais la rencontre de gens trop hypocrites et qui me faisaient du mal intérieurement.
Je pris mon BlackBerry et lui répondais par l'affirmative. Ca me faisait plaisir et ça je ne manquerais pas de le lui dire. Avec un grand sourire, je me dirigeais dans ma chambre et enfilais un T-shirt blanc avec un coeur rouge au niveau de la poitrine, mon pantacourt et mes ballerines beige. J'entrais dans la salle de bain et me peignait vite fait. En relevant mes yeux, je fis face à mon reflet dans la glace.  « J'ai changé et je le sais. Seulement c'était pour me faire accepter...tu ne comprends pas ?! J'ai fourni tout ses efforts pour que l'on me voit enfin pour ce que je suis moi ! » « Et si tu aurais été toi, tu ne serais pas devenu ainsi. Tu ne t'aimes pas comme tu es et c'est dommage » A chaque fois que je faisais face à mon reflet les paroles de ma mère me revenaient en mémoire. Des paroles fortes qui m'avaient fais du mal. J'avais voulu changer parce que c'était surement mieux pour moi, je ne me sentais pas bien dans le corps que l'on m'avait attribué...
Enlevant tout ses mauvais souvenirs de ma tête, je pris – au vol – mon sac, mon portable et un peu d'argent. Je pourrais payer Roméo avec ça... ! Il m'avait bien dit à 16h, mais je profiterais du beau temps pour me promener un peu. J'avais envie de me remettre en question ces temps-ci...

Prenant mon BlackBerry, je pianotais sur les touches. Je composais un message à ma mère. Un message par jour, c'est ce que je faisais tout les soirs. Elle ne me répondait jamais, évidemment. En plus de s'être enfui avec mon père, elle me reniait car j'avais changer ma façon d'être. Pourtant non, j'étais la même mais elle ne s'en rendait pas compte ! Je me demandais d'ailleurs, s'il fallait que je parle de tout ça à Roméo. Après tout, c'était l'une des seules personnes qui me comprenait et jamais je n'étais arrivée à vraiment expliquer ce que je ressentais. Roméo n'était même pas au courant de mon ancienne histoire, de mon passé etc. Cela me rendit un peu nostalgique et je ne vis pas le temps passer lorsque ma montre m'annonça 16h15. TABARNAK ! Je suis en retard ! Il va me tuer ! Le café devait être à 5 minutes d'ici, donc je fis de la marche à pied. Eum...c'était où exactement ? Je regardais autour de moi, dans l'espoir d'apercevoir un café dans lequel je verrais la bouille si charmante de mon Roméo. Et par pur hasard (ouais ouais) c'est ce qu'il se passa. Même si il était en hauteur et qu'on le voyait que très peu, je reconnaitrais son T-shirt entre mille ! Un grand sourire illumina mon visage et je me mis à courir, toute heureuse. Vous savez...comme le petit chaperon rouge dans les bois, quand elle sautille, bah c'est comme ça que j'étais en ce moment-même ! Je poussais la porte du café. J'ai envie de te faire une petite surprise à toi... Je montais à la terrasse du haut, là où il était. M'approchant à petit pas de lui je me mis à crier : BOUUUUUH ! lui faisant perdre sa clope, il sursauta comme un malade ce qui eut le don de me mettre par terre, totalement hilare. Je me relevais et vint déposer mes lèvres sur ses douces joues. C'est ce que j'aimais quand j'étais en présence de mes amis, j'oubliais tout mes soucis et je souriais encore et toujours. Je pris place à côté de lui. Excuse moi pour ce gros retard mais j'ai pas vu le temps passé. Je réfléchissais à divers choses qui m'embrouillait un peu. Enfin bon, ça me fait plaisir que tu m'ai contactée si tu savais !

Spoiler:

★you say that you want respect
honey, for all the things that you've done to me

Certains pouvaient affirmer que Roméo avait réussit sa vie. Il était un grand psychologue avec son propre cabinet, il était un homme exceptionnel qui faisait fondre n’importe quelles filles, c’est un gentleman avec de bonnes manières, de bon gouts et qui possède un salaire plus haut que la normale. Et pourtant, lui aurait affirmé le contraire. Sa vie n’avait pas été parfaite, c’était certain. Et bien que beaucoup de monde reste sur les apparences, Roméo savait qu’il avait planté sa vie sur plusieurs facettes. Des pures conneries de sa part. Premièrement, sous ces traits de gentleman gentil, se cachait un dealer de drogue qu’il n’arrivait pas à chasser. Il en était dépendant. Non pas à la drogue, mais à la vente illégale. C’était une adrénaline qu’il recherchait quotidiennement. Bien entendu, il prenait souvent de la drogue, mais il arrivait de plus en plus à se contrôler. Ou du moins, tentait de remplacer ça par de l’alcool, de la cigarette ou des pauvres chewing-gums. Au début, il avait commencé à dealer lorsqu’il était en Angleterre. C’était une façon pour lui de se rebeller face à ce monde qu’il détestait tant. Mais cela avait bien fallut de risquer la vie de sa petite sœur, Miloée. Une autre erreur dans sa vie. Comment avait-il pu la laisser mettre ses jours en danger aussi stupidement qu’elle avait pu le faire ? C’était entièrement sa faute, même si elle lui avait assuré le contraire. Il ne s’était toujours pas pardonner, et ce même aujourd’hui, d’avoir été si imprudent. Il aurait pu perdre le seul rayon de soleil de sa vie, à l’époque. La seule fille en qui il pouvait mettre toute sa confiance. Bon sang, il avait été un pur imbécile sur ce coup là. C’était sa chair, son sang, et par sa faute, il avait failli la perdre. Et tout ça pour quoi ? Pour finalement avoir des soucis avec la police, finir peut être en prison. Ses parents avaient préférer fuir et sauver la vie de leur jeune garçon. Payer un pot de vin et s’exiler. Il avait détruit la vie de ses parents et de sa sœur par la même occasion. Une petite erreur qui avait eu l’effet papillon et qui continuait à bouleverser leur vie. Deuxièmement, ses relations amoureuses. Bien que certains hommes envient Roméo, sur la façon dont il pouvait mettre à ses pieds des hordes de filles, il mettait en échec toutes relations qu’il entreprenait. Il avait une vie de débauches en ce qui concernent les femmes. Il ne comptait plus ses conquêtes, et lorsqu’il commençait à se plaire avec une, il paniquait et fuyait. Une peur de s’engager ? Oh, certainement. Et c’était probablement ça qui ne l’aidait pas. Etre coincé, stocké dans une relation, ne plus être volatile et libre, ne plus flirter, ca l’effrayer. Et puis…il y’avait Callie. Le fruit défendu. C’était indescriptible, limite à se prendre une migraine quand il y pensait. Il l’avait désiré, l’avait gouté et en désirait encore, et pourtant, il fuyait. C’était bête, mais il repensait encore à cet après-midi sous la douche…et à cette fuite très peu…inexpliqué.
Perdu dans ses pensées, il fumait tranquillement sa clope. Il n’avait pas senti la présence de quelqu’un dans son dos, trop perplexe et confus. Cette personne s’était approché et lui avait soufflé à côté de son oreille : « BOUU! » Ne pouvant s’en empêcher, il sursauta sur sa chaise et se redressa. Ses yeux vint cligner, et il lâcha sa clope qui s’écrasa directement sur le sol. Se retournant, il vit Miloé morte de rire, presque par terre. Certes, il avait du avoir la mine d’un vrai imbécile qui avait eu peur, et c’était peut être drôle. Pour elle. Faisant mine d’avoir vraiment eu peur, il ajouta, peu convainquant : « Aaaaaaaaah ! » Il laissa un petit silence et la regarda en souriant : « Quoi ? C’était ce que tu attendais, non ? » Elle se releva et lui explosa la joue avec un énorme bisou, et vint s’assoir à côté de lui. Se frottant la joue, et il appela d’un signe le serveur. « Excuse moi pour ce gros retard mais j'ai pas vu le temps passé. Je réfléchissais à divers choses qui m’embrouillaient un peu. Enfin bon, ça me fait plaisir que tu m’as contactée si tu savais ! » « Ce n’est pas grave, t’inquiète pas…je réfléchissais aussi… » Lui sourit-il tandis que le serveur approché. Carnet à la main, il attendit la commande. « Un café Moccha s’il vous plait et un… ? » fit-il en se retournant vers miloé et attendit sa réponse. Une fois qu’elle commanda, le serveur leur sourit et partie. « Je suis content de te voir aussi Mimi. Et seule.. » C’est vrai, ils avaient l’habitude de toujours de voir, mais avec leur petite bande, et parfois il avait espérer la voir seule. Ils entretenaient une bonne relation, ils pouvaient parler ensemble, sans être jugé. Roméo lui sourit, et ajouta : « Comment ca va, ma belle ? » Il savait qu’il pouvait parler librement à Mimi, mais…il avait une boule au ventre. Personne ne savait qu’il avait couché une seconde fois avec Callie, et même lui à ce souvenir, il était perdu, mais en parler allait peut être le soulager, non ? Du moins, il l’espérait. C’était peut être pour ça qu’il l’avait appelé.